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Elections européennes, crise, gauche, politique étrangère d'Obama : Jean-Pierre Chevènement s'exprime

Rédigé par Chevenement.fr le 30/05/2009 à 15:14 | Lu 7168 fois

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Il était l'invité de l'émission "Jeu de dames" présentée par Hélène Risser, Perrine Tarneaud et Sonia Mabrouk sur Public Sénat mercredi 27 mai à 18h45.

Elections européennes, crise, gauche, politique étrangère d'Obama : Jean-Pierre Chevènement s'exprime
La présentation de l'émission est disponible ici.
Elle est podcastée sur le blog ci-dessus.
Tous les passages de l'émission sur Public Sénat : Mercredi 18h45 - 21h15 - 22h45 ; jeudi 00h30 - 02h15 - 04h30 - 07h35 - 14h - 17h05 - 19h30


(6) Commentaires
1. BA le 26/05/2009 11:25
Hier soir, sur France 2, y avait match sur l’Europe.

Lundi, c’était ravioli politique sur France 2, la seule chaîne qui ose encore, Yves Calvi s’en est vanté toute la soirée, parler politique avant une heure du matin. Quel plateau pour parler de l’Europe, mes aïeux !

Du lourd, comme on dit, Barnier, Sarnez, Cohn Bendit, Désir, plus la fine fleur du commentaire politique, de gauche à droite (enfin c’est une manière de parler) par ordre alphabétique, Alexandre Adler, Claude Askolovich, Jean Quatremer et Brice Teinturier de la Sofres (huit invités, huit partisans du oui à la Constitution européenne et au traité de Lisbonne). A 22h45, la pelouse était dans un état impeccable et l’arbitre, un certain Yves Calvi, pouvait donner le coup d’envoi. Quel festival ! Du très beau football. Jugez plutôt :

Au coup de sifflet libérateur, Yves Calvi donne le ton de la première mi-temps : il s’agit de savoir pourquoi les Français ne s’intéressent pas à l’Europe, et, accessoirement, de savoir si ces vilains ne sont pas en train de transformer le magnifique scrutin en un-banal-enjeu-de-politique-intérieure. Car voyez-vous, nos concitoyens sont si égoïstes, si terre à terre, qu’ils s’inquiètent pour le chômage, la crise et semblent se moquer comme d’une guigne d’une Assemblée, qui, comme la racontera bien l’avant-centre gauche Harlem Désir, peut passer trois heures à débattre de la taille d’écartement des rétroviseurs sur les cinq tonnes.

A la cinquième minute, Michel Barnier emmène tout le monde sur l’aile gauche en proclamant : « Nous, à l’UMP, on a dépassé le clivage entre le oui et le non. » En effet, Rama Yade, stigmatisée comme souverainiste (infiltrée ?), a voté non en 2005. D’un tir superbe, le chef de l’UMP, que l’on aurait cru plus utile à gérer la question du lait (mais ça, personne ne le lui a dit) a affirmé que « la crise montre qu’il faut être tous ensemble » (Ouais, ouais, tous ensemble tous ensemble !). Mais comme il l’a dit quatre fois dans la soirée, on va s’intéresser à d’autres phases du jeu.

A la quinzième minute, Dany Cohn Bendit prend la balle et se lance dans une série de jongleries au milieu du terrain, dont il ressort que les gens ne comprennent rien à l’Europe parce que les politiques et les médias n’en parlent pas assez. Sans doute influencé par une conversation téléphonique avec son frère Gabriel Cohn Bendit, un adepte de la « secte pédagogiste » Montessori, Dany n’a plus que le mot pédagogie à la bouche, qui sied magnifiquement à sa chevelure grise.

Yves Calvi reprend la balle au bond et interpelle alors Marielle de Sarnez : « Les élections doivent-elles servir à sanctionner Nicolas Sarkozy ? Le livre de Bayrou ne devait-il pas être édité à un autre moment ?» (Vas-y c’est bon là coco, tu l’as dit bouffi, on dirait presque du Alain Duhamel). La représentante du Modem s’en défend. Qui pourrait douter de l’engagement européen de sa formation ? Mais elle rétorque que le débat européen oppose les partisans de la république à ceux de la société néolibérale (enfin, elle n’a pas prononcé le mot, mais on l’a compris).

Brice Tenturier, distributeur de jeu racé portant le maillot de la Sofres, intervient alors – nous sommes déjà à la 38ème minute – pour donner une analyse en quatre points (Duhamel, lui fait ses analyses en trois points, c’est la différence entre un expert et un journaliste). Il constate notamment le manque de « traçabilité » des listes (ah bon, comme le bœuf ?), le déficit démocratique (alors là tu m’intéresses). Et là, le malheureux s’emmêle les pinceaux et expédie le ballon… dans les filets de son équipe en expliquant que les électeurs, qui ont voté non au référendum sur le TCE en 2005, se demandent si voter sert encore à quelque chose puisque l’on est passé par le Parlement pour faire adopter ce qu’ils ont refusé par référendum. Il ajoute ensuite que les électeurs connaissent le Parlement européen depuis trente ans et que l’abstention ne cesse de monter, et qu’il ne s’agit donc pas de « pédagogie » comme le prétendait Daniel Cohn-Bendit. Mais tout le monde a fait comme si la question était hors sujet.

Calvi en a profité pour siffler la mit-temps et appeler un premier coupeur de citrons, Nicolas Dupont-Aignan. Ce dernier s’est propulsé à l’avant et a enchaîné une série de dribbles. Au lieu de se défendre, Cohn-Bendit pouffe de rire : il ne va quand même pas s'abaisser à lutter contre un joueur souverainiste qui ne pèse même pas 2 % des voix à la Sofres, non ? Un silence consterné a accueilli les propos du jeune footballeur. Barnier s’est cru en train de regarder Good Bye Lénine…

Plus lyrique, Claude Askolovitch, Asko, comme on dit dans la tribune du Kop, ose une comparaison entre les révolutionnaires des Etats Généraux de 1789 et les députés européens qui doivent renverser la Commission et devenir les révolutionnaires du XXIème siècle.

La joueuse de Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud s’impatientait dans les vestiaires.

Alexandre Adler crache le morceau : « Même en cas de raz-de-marée socialiste, les deux grands partis PPE et PSE continueront à s’entendre. Les jeux sont déjà faits, Barroso sera président. »

Jean Quatremer venait alors au secours de Adler en rappelant que les députés européens du PS et de l’UMP votaient ensemble dans 70 % des cas.

Harlem Désir en pleurait de rage dans le rond central. Il était temps de conclure le match : il n’y avait plus qu’une seule équipe sur le terrain, celle des partisans du oui au Traité constitutionnel européen. C’était pareil en 2005. Ce qui ne l’a pas empêché d’encaisser une sévère défaite. Mais là, sans adversaire déclaré dans les urnes (ou si peu), il n’y a pas vraiment de risque…Bah, rendez-vous en 2014, il y aura peut-être un vrai débat. Et Daniel Cohn Bendit sera enfin à la retraite....

Philippe Cohen.

http://www.marianne2.fr/Hier-soir-sur-France-2,-yavait-match-sur-l-Europe_a179945.html?com#comments
2. Eva R-sistons le 28/05/2009 14:45
Jean-Pierre,
je suis une ancienne militante du CERES
journaliste-écrivain
administratrice, entre autres, de
http://r-sistons.over-blog.com
Nous nous sommes rencontrés à l'issue de ton congrès il y a 1 an
J'ai les mêmes idées que toi, mais je voterai Front de Fauche pour ne pas faire le jeu de la Droite

J Pierre, j'ai écouté cette émission (jeu de dames), elle repasse maintenant

Attention ! Comme presque tous, à gauche, tu te laisses interrompre au moment justement où c'est le plus intéressant (= critique de Sarkozy, de sa politique)

on t'a interrompu quand tu as dit : je ne me reconnais pas dans ce texte de Lisbonne qui REPREND...
stoppé net ! Et tu l'as accepté ...

Puis quand tu as dit "Sarkozy petit toutou, caniche" des USA. Interrompu !

Il y a des sujets tabous, j'ai un blog qui en parle, R-sistons à la désinformation

Tant que les invités de Gauche accepteront de se laisser interrompre au moment le + important, critique, il n'y aura pas de critique. Et les gens continueront à ignorer la vérité. Et la droite repassera...

D'une façon générale, le pire adversaire de la démocratie, de l'alternance, des peuples, ce sont les Médias menteurs.

J'appelle à des manifestations quotidiennes contre eux.

Cordialement eva
3. chatel le 31/05/2009 09:11
Le front de gauche serait fédéraliste. Peut-être. Mais que dire de SR qui a plaidé pour la création des Etats-Unis d'Europe et a été approuvée par B. Guetta?
Le soutien à SR en 2007 était manifestement une erreur.
4. Liebnecht le 31/05/2009 13:24
Un jean-Pierre Chevènement toujours aussi pertinent mais malheureusement mal servi par une distribution qui n'était pas à la hauteur. De droles de dames aux questions convenues , sans professionalisme , ayant occultées par exemple le refus de soutenir NDA. Bref , une émission de mauvaise qualité.
5. thierry75019 le 31/05/2009 20:19
Je trouve les idées de Jean-Pierre Chevènement très proches de celles de DEBOUT LA REPUBLIQUE et pourtant il ne mentionne même pas ce parti et préfère appeler à voter blanc. J'avoue ne pas comprendre. Peut-être est-il géné par le côté "gaulliste" de DLR qui sonne un peu "droite" alors que ses positions me semblent convenir à des gens de gauche. Et peut-on m'expliquer aujourd'hui le sens du clivage "droite /gauche" quand des partis de "gauche" applaudissent à des insitutions et des traités Européens dont la vocation est l'avènement d'un libéralisme et d'un libre échangisme qui ne peut que conduire à l'anéantissement des protections sociales et des droits que les mouvements ouvriers ont eu tant de mal à faire reconnaître. .
6. GAULLOMARXISTE le 07/06/2009 21:26
A une heure du résultat des européennes , quelques observations :
- une forte abstention révélatrice du nombre considérable des eurosceptiques
- une forte mobilisation de la droite et surtout le constat de l'absence de vote sanction
- Un PS en voie de marginalisation , sur le chemin d'un inexorable déclin digne de la SFIO des années 60.
- Un MODEM pourtant sur son terrain de prédilection dont le résultat annonce un coup d'arrêt , probablement dû pour partie aux propos de Bayrou sur Dany le rouge , pourtant non dénués de fondement
- Un PG ( front de gauche plutôt ) qui , au même titre que le NPA , malgré la crise structurelle du capitalisme , n'arrive pas à émerger
- Un FN sur le déclin
- Un DLR inexistant.
Usé jusqu'à la corde , que va-t'il rester de ce pays ? Cest trés difficile de se dire que de plus en plus on n'est plus fier d'être français.Je me demande si je ne vais pas demander à me faire naturailser venezuelien.
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