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Actes du séminaire de la Fondation Res Publica : L'impact de la crise sur la stabilité de l'Euro

Rédigé par Chevenement.fr le 01/07/2009 à 00:00 | Lu 3677 fois

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Les actes du séminaire du 4 mai 2009 sont disponibles en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.

Actes du séminaire de la Fondation Res Publica : L'impact de la crise sur la stabilité de l'Euro
Le séminaire était organisé autour de Christian Saint-Etienne, professeur à Paris Dauphine, membre du Conseil d’analyse économique et auteur de « La fin de l’euro », avec en particulier les interventions de Dominique Garabiol, administrateur de la Fondation et directeur à la Caisse nationale des caisses d’épargne, Jean-Luc Gréau, économiste indépendant, auteur de « L’avenir du capitalisme » et de « La trahison des économistes », Jean-Pierre Patat, conseiller au CEPII et ancien Directeur général à la Banque de France.

Voir les actes en ligne sur le site de la Fondation Res Publica.


(4) Commentaires
1. BA le 01/07/2009 10:28
Les banques européennes mettent leur argent à l’abri en prévision de la deuxième crise financière qui arrive.

Les banques européennes mettent leur argent en dépôt à la Banque Centrale Européenne, alors que les taux d’intérêt versés par la Banque Centrale Européenne sont quasi-nuls.

Les banques européennes préfèrent placer leur argent à la Banque Centrale Européenne, même si cela ne leur rapporte presque aucun intérêt, car leur argent y sera en sécurité lorsque la deuxième crise financière éclatera.

Regardez bien ce graphique : il montre les sommes d’argent déposées par les banques à la Banque Centrale Européenne.

Depuis quelques jours, ces sommes d’argent déposées explosent. Cela montre que les banques européennes savent que la deuxième crise financière est imminente : elles mettent donc leur argent à l’abri pour le protéger de ce tsunami :

http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=ECBLDEPO:IND


2. BA le 03/07/2009 11:51
Un véritable séisme politique !

Sur leur blog, les familles des victimes de l’attentat de Karachi ont mis en ligne un article de Mediapart. Voici cet article de Mediapart, publié le jeudi 2 juillet 2009 :

Affaire Karachi : Edouard Balladur est directement impliqué.

Par Fabrice Alfi et Fabrice Lhomme.

Il a été l’un des principaux intermédiaires payés par la France dans le cadre de plusieurs grands contrats d’armement internationaux, dont le contrat avec le Pakistan susceptible d’être à l’origine de l’attentat de Karachi. Abdulrahman El-Assir est suspecté de longue date par les services secrets français de se livrer à des activités illégales (blanchiment, trafic de drogue et d’armes…), mais aussi d’entretenir des « relations financières » avec l’ancien premier ministre Edouard Balladur, selon des informations recueillies par Mediapart.

Ces éléments sont notamment confortés par des notes de la Direction générale des services extérieurs (DGSE), un rapport secret d’un ancien agent de la Direction de la surveillance du territoire (DST), Claude Thévenet, et par le témoignage de l’ancien directeur financier de la Direction des constructions navales (DCN). Ce dernier, Gérard-Philippe Menayas, a confirmé devant la justice la proximité du réseau El-Assir avec l’ancien chef du gouvernement français.

Le libanais Abdulrahman Salaheddine El-Assir, né le 26 avril 1950, se trouve aujourd’hui au cœur de l’instruction du juge antiterroriste Marc Trévidic, en charge de l’enquête sur l’attentat de Karachi qui a tué onze Français employés de la DCN le 8 mai 2002. Selon le magistrat, le mobile de l’attentat, longtemps attribué à la mouvance Al-Qaida, serait lié, en réalité, à un règlement de comptes entre l’Etat pakistanais et la France, sur fond de non-versement de commissions en marge de la vente de trois sous-marins Agosta en 1994.

Le juge considère désormais cette piste « cruellement logique », comme il l’a confié le 18 juin dernier aux familles des victimes réunies à Cherbourg.

La vente des sous-marins de la DCN au Pakistan avait été conclue en septembre 1994 par le gouvernement d’Edouard Balladur pour un montant de 850 millions d’euros. Abdulrahman El-Assir fut, avec un autre homme d’affaires libanais Ziad Takieddine, l’un des intermédiaires chargés par l’Etat français de mener à bien le contrat avec les autorités pakistanaises de l’époque, dont ils étaient très proches.

MM.Takieddine et El-Assir avaient également été missionnés par la France, à la même période, pour conclure un contrat de vente de deux frégates de la DCN avec l’Arabie saoudite. L’opération, estimée à 2,9 milliards d’euros, avait été baptisée Sawari II.

Dans les deux cas, les commissions qui devaient être versées aux intermédiaires (120 millions d’euros au total) ont été suspendues, dans les années 1995-1996, par le nouveau président de la République française, Jacques Chirac. Ce dernier aurait été persuadé qu’une partie des fonds versés par l’Etat français avaient été destinés à financer en retour Edouard Balladur, son rival dans la course présidentielle, via les fameuses “rétro-commissions”. Le directeur de campagne d’Edouard Balladur était alors son ministre du budget de 1993 à 1995 : Nicolas Sarkozy.

Abdulrahman El-Assir attire l’attention de la Direction générale des services extérieurs (DGSE, les services secrets) depuis plusieurs années, selon des informations recueillies ces dernières semaines par Mediapart, mais aussi d’après un ancien agent secret travaillant pour la DCN au moment de l’attentat de Karachi.

Cet homme, Claude Thévenet, ex-policier de la Direction de la surveillance du territoire (DST), fut chargé par la DCN de mener une mission de renseignements baptisée “Nautilus” et vouée à mettre au jour les mobiles cachés de l’attentat de Karachi, comme il l’a déjà raconté à Mediapart. Selon lui, M. El-Assir « était en relations avec des réseaux criminels » et « les services de sécurité français le savaient depuis le courant de l’année 1991 », comme il l’a écrit dans un rapport du 7 novembre 2002 adressé à la direction de la DCN dont Mediapart a pu prendre connaissance.

Pour appuyer ses dires, l’ex-espion, dont les révélations sont aujourd’hui prises très au sérieux par la justice, malgré sa mise en cause dans un dossier financier, évoque dans sa note de novembre 2002 « une fiche de personnalité émanant de la DGSE datée du 21 octobre 1996 [qui présente] l’essentiel des activités » de M. El-Assir. « Outre les éléments d’identité et de biographie (noter l’existence d’un passeport marocain, libanais, et surtout d’un passeport diplomatique somalien), cette source [la fiche de la DGSE] mentionne diverses interventions de l’intéressé pour le compte de Dassault (l’industriel historiquement le mieux placé au Pakistan, au moment des négociations pour l’Agosta 90B) », rapporte Claude Thévenet.

Il poursuit : « Nous relevons qu’en 1987, El-Assir, administrateur d’une société dénommée Commerce extérieur, est suspecté d’abriter des activités criminelles, en particulier des ventes d’armes et de drogue. Il agirait dans ce cadre en relation avec son frère, Mohamed Rabih El-Assir. Nous relevons qu’en 1991, le poste de la CIA de Rabat l’a soupçonné de se livrer à des blanchiments de capitaux. »

Son rapport, qui suit un précédent de septembre 2002 à l’origine du revirement de l’instruction du juge Marc Trévidic, évoque également « une fiche de la DGSE portant le chiffre 1 en sous impression et rédigée à la même période (ce marquage signifie que la fiche était seulement destinée au directeur général du service). Celle-ci porte sur les relations financières développées entre El-Assir et Balladur », précise M. Thévenet, qui ajoute : « Il ne nous a pas été possible de prendre connaissance du contenu complet de ce document. » Peut-être le juge Trévidic le pourra-t-il s’il obtient la déclassification de ces notes pour les besoins de son instruction ?

Car l’existence d’une telle documentation des services secrets français sur les activités d’Abdulrahman El-Assir et de ses liens étroits avec l’ancien premier ministre français Edouard Balladur ont été confirmés à Mediapart par plusieurs sources, dont un ancien membre de la DGSE.

A en croire le rapport de Claude Thévenet de novembre 2002, un homme d’affaires pakistanais, Amir Lodhi, a par ailleurs été identifié comme étant le « coordinateur des opérations de rétro-commissions entre la France et le Pakistan ». Amir Lodhi travaillait notamment avec l’amiral pakistanais Mansurul Haq, condamné pour corruption dans le cadre de la vente des sous-marins Agosta par la France…

« Le schéma sommaire de distribution qui a prévalu semblait le suivant: Amir Lodhi était responsable des rémunérations occultes des décideurs politiques, tandis que l’amiral Mansurul Haq prenait en charge les versements pour l’armée et les services de soutien aux guérillas islamistes de l’ISI (les services secrets pakistanais) », poursuit l’enquêteur.

Toujours selon Claude Thévenet, « les distributions opérées par Amir Lodhi s’effectuaient selon un ordre établi par Asif Ali Zardari », mari de Benazir Bhutto, premier ministre du Pakistan à l’époque de la vente des sous-marins de la DCN. M. Zardari est aujourd’hui président du Pakistan. C’est aussi un intime d’Abdulrahman El-Assir.

Un ancien haut dirigeant de la DCN, le directeur financier Gérard-Philippe Menayas, a pour sa part confirmé, le 14 mai dernier, dans le bureau du juge Trévidic, l’étroitesse des liens unissant ce même El-Assir et le gouvernement Balladur : « Il est parfaitement exact que Ziad Takieddine a été imposé à la DCNI [société de commercialisation de la DCN, ndlr] par le pouvoir politique ainsi qu’Abdulrahman El-Assir. Quand je parle de pouvoir politique, c’est le ministre de la défense [François Léotard] ou son cabinet. Je sais que El-Assir et Ziad voulaient intervenir dans les contrats saoudiens mais, en 1996, ils ont été écartés par le nouveau gouvernement, étant donné leur proximité avec l’ancien. »

Gérard-Philippe Menayas a évoqué par ailleurs dans le cabinet du magistrat le rôle qu’aurait joué l’ancien ministre de la culture Renaud Donnedieu de Vabres, qui était entre 1993 et 1995 chargé de mission auprès de François Léotard au ministère de la Défense. « C’est Donnedieu de Vabres qui a présenté El-Assir à Emmanuel Aris et Dominique Castellan » (deux dirigeants de DCN), a indiqué M. Menayas sur procès-verbal. Il a présenté M. Aris comme « responsable de la gestion des agents d’influence » (à la DCN), celui qui « négociait avec les agents, préparait les contrats ».

C’est ce qu’avançait Claude Thévenet dans un rapport du 11 septembre 2002, rédigé dans le cadre de sa mission “Nautilus” : « En France, le réseau El-Assir a eu pour principale fonction d’assurer le financement de la campagne d’Edouard Balladur (c’est Renaud Donnedieu de Vabres qui a présenté Abdul Raham El-Assir à Emmanuel Aris) », écrivait ainsi M. Thévenet.

Fruit d’un travail de renseignement aux sources multiples (contacts diplomatiques au Pakistan, enquêteurs des Nations unies, agents des services secrets britanniques et français, membres du Foreign Office…), “Nautilus” arrivait in fine à la conclusion que « l’attentat de Karachi a été réalisé grâce à des complicités au sein de l’armée [pakistanaise] et au sein des bureaux de soutien aux guérillas islamistes de l’ISI ».

Selon son auteur, « les personnalités militaires ayant instrumentalisé le groupe islamiste qui a mené à bien l’action poursuivaient un but financier [...] Il s’agissait d’obtenir le versement de commissions non honorées ».

Une piste jusqu’alors ignorée par la justice, qui en avait pourtant été informée dès le début, comme l’a révélé Libération le 25 juin.

Sollicités par Mediapart jeudi matin, ni M. Balladur ni M. Donnedieu de Vabres n’ont pu être joints.

http://www.verite-attentat-karachi.org/?p=162

3. la fourmi rouge le 07/07/2009 00:02
Tu es précieux Bruno, avec toutes tes infos précises.
Merci à toi.
4. BA le 08/07/2009 10:48
Le scandale du mois :

La Tribune, lundi 6 juillet 2009, page 4 :

« D’après Bercy, le bouclier fiscal à 50 % a bénéficié à 18 893 foyers. Le coût du dispositif est porté à 578 millions d’euros. Les contribuables assujettis à l’Impôt Sur la Fortune concentrent 99 % du coût.

D’après les données de Bercy, 100 personnes capteraient plus du tiers du coût du bouclier fiscal, pour une restitution moyenne de 1,15 millions d’euros.

Le rapporteur général du Budget, le député UMP Gilles Carrez, va demander des informations complémentaires sur 20 contribuables. Détenteurs d’un patrimoine supérieur à 15 581 000 euros, mais avec un revenu de référence inférieur à 3 263 euros par an, ils se sont vu restituer par le fisc un chèque d’un montant moyen de 286 000 euros. »

Fin de citation.

En clair :

- Au titre du bouclier fiscal, le fisc donne un chèque à 18 893 foyers.
- Le bouclier fiscal coûte 578 millions d’euros.
- Le fisc donne 99 % de ces 578 millions d’euros à des Français qui paient l’Impôt Sur la Fortune.
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