Chevenement
La droite l'emporte en fait par défaut

Rédigé par Jean-Pierre Chevènement le 08/06/2009 à 00:25 | Lu 13175 fois

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Communiqué de presse de Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement Républicain et Citoyen.

Les élections européennes n'en finissent pas de battre le record de l'abstentionnisme : 57% en 2004, 60% en 2009. Ce record, largement partagé hors de nos frontières, traduit le triple échec économique, politique et identitaire de l'Europe libérale et technocratique. L'explosion du chômage et la délocalisation de nos industries reflètent la soumission de cette construction européenne au capitalisme financier mondialisé. Les peuples ne se reconnaissent pas dans cette machine d'impuissance, incapable de les défendre des concurrences les plus déloyales, celle du dollar, comme celle des pays à très bas coûts salariaux.

A cet égard, le traité de Lisbonne, véritable déni de démocratie, ne peut rien régler. Il faut tout remettre à plat. Voilà ce qu'ont voulu dire les 3/5 des électeurs qui ont refusé de s'exprimer dans un simulacre d'élection à un simulacre de Parlement.

Le fait dominant est la décomposition de la gauche sociale-libérale. L'échec du PS, en France, reflète son incapacité persistante à faire la critique du tournant libéral et européiste qui depuis les années 80 l'a progressivement coupé des couches populaires.

Le succès apparent de la droite en Europe, et particulièrement de l'UMP en France, doit être relativisé par le niveau sans précédent de l'abstention. Les listes de l'UMP n'ont rassemblé en réalité qu'11,2% des électeurs.

La poussée des écologistes reflète la désagrégation de l'électorat socialiste. Le reste est accessoire : il suffit de rapporter les scores obtenus au nombre des électeurs qui se sont exprimés, moins de deux sur cinq.

Pour la gauche, la solution à l'avenir serait de mobiliser les 3/5 des électeurs qui ont refusé de voter. Le MRC est prêt pour sa part à contribuer à une refondation républicaine dont la nécessité s'impose à l'évidence.

A défaut d'une révolution copernicienne, la gauche me paraît vouée à un déclin inexorable.


(33) Commentaires
1. Eva R-sistons le 08/06/2009 05:23
Elections européennes, la défaite de tous, et d'abord de la démocratie
http://r-sistons.over-blog.com/article-32381745.html


J'accuse les médias d'avoir faussé les élections européennes
http://r-sistons.over-blog.com/article-32381786.html


Eva

2. L.R le 08/06/2009 10:35
Je regrette de ne pas avoir pu exprimer mon suffrage au travers du MRC.Un parti ne peut exister qu'au travers des élections même si elles peuvent lui être mortel économiquement...Je pense que le P.S est à la croisée des chemins entre une refondation à gauche ou ne plus être le seul parti dominateur de l'opposition à la droite...On ne peut pas être indéfiniment en contradiction entre ses paroles et ses actions, mais aussi les gens ont marre de voter utile,contre et un semblant de changement juste sur la forme et pas le fond . Les verts en profitent largement ainsi que du faux pas du chef du modem à la tv...qu'ils ne se réjouissent pas trop vite même si le développement durable est maintenant quelque chose qui sensibilise de plus en plus.Mais comment feront -ils entre ouiouistes et nonistes ?!!Le front de gauche part sur un socle respectable mais ne mange guère à sa gauche comme l'apport des Mélanchoniste n'est pas trés concluant aux vues des derniers résultats des communistes en 2004.Les nonistes sont restés chez eux, marrent qu'on l'ai prenne pour des pigeons mais les ouiouistes ne sont pas plus convaincus par leur camp aussi.
C'est bien un problème de démocratie dont il est question, n'est-elle pas fourvoyée en grande partie par ses représentants et un manque de participation de tous à la question ?
3. Mael le 08/06/2009 11:20
J'espère qu'un jour le MRC ne se contentera pas " d'essayer de peser", d'appeler une enième foi au "rassemblement a gauche".

le MRC va disparaitre ou se transformer en PRG-bis, un parti satellite dont les dirigeants sont tous justes bon a organiser des colloques pour élèves de science-po, exit tout militantisme ..

Je rêve d'un Parti Républicain Progressiste qui prendrai le relais du MRC (qui n'en fini pas d'agoniser).

Qui serai pour ?
4. Elie Arié le 08/06/2009 11:28
La défaite générale de tous les Partis socio-démocrates ou socio-libéraux en Europe illustre la fin de la stratégie consistant à tenir des discours antilibéraux chez soi tout en construisant une Union Européenne libérale: ça a marché un certain temps, mais la mèche est maintenant éventée et ça ne marchera plus jamais.

Il ne faut quand même pas oublié qu'en 2007, les Français ont élu à 53 % un Président qui avait clairement annoncé qu'il ferait ratifier par voie parlementaire le TCE qu'ils avaient rejeté par referendum à 55%: pourquoi ce reniement de l'électorat? Parce qu'en face, il n'y avait rien, et qu'on ne vote pas pour rien.
5. Emmanuel le 08/06/2009 11:31
Moi!
J'en ai assez de cet élitisme républicain. Un parti comme le MRC, même critique (et ce, pour de bonnes raisons) ne pouvait pas ne pas présenter des listes. Sinon, à quoi bon ?
Je signe pour votre PRP Mael!
6. gasoil le 08/06/2009 12:03
Comment JPC mettant sans cesse ses idées pour une autre Europe au centre de son argumentaire et de ses livres a-t-il pu appeler à voter nul ? M. Chevènement la révolution copernicienne n'aura pas lieu et vous le savez, le PS est mort et tant mieux !
Il n'y a plus beaucoup de questions à se poser et mettre enfin sur la table l'union des républicains.
7. Elie Arié le 08/06/2009 12:29
Je crains que l'avenir du Front de Gauche ne soit celui de "Die Linke" en Allemagne:

-définitivement scotché au-dessous des 10%,

- vivant de ce qu'il a réussi à pomper aux socio-démocrates et aux socio-libéraux, dans un système de vases communicants dont le total reste sable ou en régression (si l'union artificielle ne fait pas toujours la force, la désunion fait toujours la faiblesse),

-et condamné à assurer à l'avenir les futures victoires de l' UMP en France ( ou de la CDU en Allemagne), comme le FN a longtemps assuré celles du PS.
8. harry lime le 08/06/2009 12:51
Petit commentaire concernant les résultats des européennes: d'abord la victoire ou pseudo-victoire de l'UMP en France. Si on rapporte les scores de l'ensemble de la droite il y a 5 ans au score de l'UMP dimanche, on s'aperçoit que le parti présidentiel couche sur ses positions, ce qui n'est pas mal mais ne devrait pas les inviter à trop pavoiser. Ensuite, il faut constater la très grande similitude des électorats MODEM/PS/VERTS. Cet électorat est sociologiquement et idéologiquement identique. Au dernier moment, une partie importante des "bobos" ont décidé de voter pour les écolos, ce qui ne mange pas de pain: on se fait plaisir en exprimant sa petite identité européiste sans prendre de risque, l'élection européenne étant vécu comme peu importante, même pas cet électorat !!! Enfin, le front de gauche se place pas trop mal, en piquant quelque pourcent au PS. Mais on ne peut pas parler de véritable décollage politique. Pour terminer, un mot sur le score de DLR, probablement autour de 2%, ce qui est un peu plus que ce que leur prédisait les sondages, mais là aussi il n'y a pas de percée. C'est grosso modo le score du MDC...aux européennes de 1994 !
9. Michel Joblot le 08/06/2009 13:20
Cher Jean-Pierrre Chevènement,

Je dirai, pour ma part, que "La Gauche" (toutes "les Gauches", y compris "extrèmes"), telle qu'elle se définit encore, est "nulle et non advenue".

Elle vit sur des rentes de situations, des idées moisies ou en voie de décomposition, des concepts pervertis ; ou purement et simplement abandonnés ou reniés pour se jeter dans les bras de « la loi du marché », et pour certains dans ceux de Sarkozy !

Cette « Gauche » contribue à dénaturer, chaque jour plus encore, les 3 principes de notre République :

Liberté devient : "mes désirs sont des droits"

Egalité : "pourquoi lui et pas moi ?" , "la lutte contre les discrimations, le respect de la parité et de la diversité, et "l'égalité des droits", la jusitice sociale et la lutte contre la violence sociale remplacé par "le droit à la ressemblance" !

Fraternité : soit « La Gauche » n'ose pas prononcer le mot et le remplace par "Solidarité" (comprendre « droit de tirage illimité sans se soucier d'abondement » - "je fais valoir mes droits!" – « j’y ai droit, pourquoi j’en profiterai pas ? »), soit elle le déclame comme une chansonnette, par la « Nouvelle Star », qui a promis au soir de sa défaite de conduire ses partisans vers « d’autres victoires » !

D’ailleurs comment parler de « Fraternité » à des gens sans « Père » ni « Mère » personnels ou communs, comment prétendre qu’ils sont « Frères » ?

Il semble que pour cette Gauche, curieusement,la « Fraternité » soit réservée à « l’Autre », « l’Etranger » et spécialement à « l’Etranger » pourvu qu’il n’ait pas la même couleur de peau et de préférence "musulman"!

« Citoyenneté » est remplacé par « diversité », « parité », "représentation à l'image de la sociologie" ou « opinion ».

« Assimilation » par « Intégration » ou plus récemment par « rien du tout » (comprendre « respect de la diversité »).

« Droit du sol » par « Droit d’installation permanente avec tous ses us et coutumes, sa langue d’origine, et quartiers réservés » et par-dessus le marché : revendication de « Droit de vote » pour les étrangers et "Loi contre le Blasphème"!
Quand ce n'est pas le droit du "j'y suis, j'y reste" même si je suis là illégalement!

Laïcité par respect des pratiques religieusee et financement de toutes les religions (y compris athée).

La Nation par « juxtaposition de Communautés » ou anéantissement dans « l’Europe » qui ne doit être ni une forteresse, ni un "club chrétien" - car évidemment cette "Gauche" laïque ne peut prendre en compte la religion, mais justifie l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne, parce que c'est un "grand pays musulman" et que ça prouverait qu'Islam et démocratie ne sont pas incompatibles!!!!

Cette Gauche sera juger par l’Histoire pour ses trahisons.

Je n’attends strictement rien de cette Gauche tout à la fois « libertaire, libérale, et archaïque ».

Les solutions ne sont pas a trouver dans le passé !
Et Il faut bien constater que « les Républicains des deux rives » sont à la dérive et que leur mots mêmes ne disent plus rien à la très grande majorité des Français!

L’urgence N°1 pour l’humanité est sa survie, et celle-ci ne sera assurée que si nous construisons un Monde fait avant tout pour « les Vivants ». Il faut que nos lois et nos décisions prennent en compte,la réalité humaine dans toutes ses dimensions et particulièrement ses deux dimensions principales - extérieure et intérieure – visible et invisible - sa vie dans le monde et sa vie « intérieure » - c'est-à-dire « sa vraie vie ».

L’individu ne doit pas être sacrifié au nom de l’intérêt général et l’intérêt général ne doit pas l’être au nom des « droits-désirs » des individus.

Rien n'est possible sans l'adhésion des hommes - des vivants. Ceux qui veulent construire un Monde contre ou sans les gens sont dans l'illusion et leurs projets finiront dans la catastrophe.

Il faut d’urgence réintroduire « LA LIMITE » dans la vie des hommes des peuples qui dominent le reste de l’Humanité et l’ont conduit au bord du gouffre.

L’Egalité ne doit plus être le prétexte à la négation de toute autorité et de toute hiérarchie, de toute différence.

L'Egalité n'est pas la ressemblance. Il faut d'urgence se libérer : de l'obsession de la copie, de la comparaison en tout et pour tout fondée uniquement sur l’apparence, se libére de l’obsession du « même ».

La Sociéte « sans Morale», « Im-MORALE » ou « A-MORALE » est tout simplement une Société In-Vivable ou la Barbarie remplace progressivement toute culture.

Combattre la morale religieuse par principe, sans la remplacer par une morale humaine (celle qui permet tout simplement de pouvoir vivre ensemble) est une pure folie et un non-sens!

L’homme « Apprenti-sorcier » et « Déconstructeur », « Nihiliste »,« Cynique » et « Matérialiste » et « Libertaire » a montré ce dont il était capable et où sa folie nous a mené.

Il est temps de remettre en cause le statut de l’humain « fruit du hasard et de la nécessité », « poussière dans l’Univers » et simple « objet d’observation et de manipulation », devenu réellement « un loup pour l’homme », « Docteur Frankenstein », après avoir été « Docteur Folamour » ; ces « idées folles » doivent être radicalement remises en causes ;

Il faut d’urgence que l’Homme revienne « à la Raison » et aux prennent aussi en compte les « raisons du Cœur ».

Pour cela il doit voir d’un autre œil le lien entre culture et religion ; science et culture. Comme l’a très bien montré René Girard, c’est le mimétisme qui mène les hommes, pour le meilleur et pour le pire ; la religion était un rempart, l’homme « moderne » l’a fait sauté pour le remplacer par rien du tout d’efficace. Et il s’étonne que la violence, l’avidité et la barbarie se déchainent toujours plus de jours en jours !

Il faut tirer les conséquences de ce que démontrent Michel Henry : « Le communisme nie « La Vie », le capitalisme l’expulse ! »

Ce n’est pas la République qu’il faut fonder, mais l’idée même de l’Homme.

Vaste programme….

P.S : La Droite actuelle n’a pas plus les solutions que la Gauche ; elle vit sur des concepts que la crise a révélé l’obsolescence et en particulier « la loi du plus fort ».

Avec toute mon amitié.

Cordialement

Michel Joblot

10. Elie Arié le 08/06/2009 14:05
Ma petite analyse sur Marianne, rédigée hier soir avant d'avoir pris connaissance de ce communiqué de Jean-Pierre Chevènement:

http://www.marianne2.fr/L-anti-sarkozysme-n-est-pas-une-politique_a180599.html?com#last_comment

Je tire trois leçons de ce scrutin :

1-La première -et, ça, certains socialistes comme Valls ne se sont pas privés de le répéter hier soir- est que l'antisarkozysme ne peut tenir lieu à lui seul de politique crédible (nous sommes un certain nombre à le marteler depuis 2007, et, pour cela, à nous faire traiter de « sarkozystes »...).

2-La deuxième est qu'en politique, celui qui gagne est celui qui réussit à rassembler, ce qu'a fait l'UMP : il ne sert à rien de faire des additions des voix de gauche pour démontrer qu'elle est majoritaire si elles ne se font pas dans les urnes; tant que l' UMP réussira à rassembler et à être en tête -même relativement- elle l'emportera dans toutes les élections sur une gauche qui restera majoritaire en théorie mais politiquement divisée (dans les scrutins à deux tours, sa majorité relative au premier se transformera en majorité absolue au second, comme lors de la présidentielle de 2007, tant que l'électorat comprendra qu'en face, il n'y a rien).

3-La troisième est qu'il est pathétique d'entendre les leaders socialistes répéter « ce n'est pas une question de personnes ni de direction » (c'est vrai, c'est bien de le dire), « il faut que nous apprenions à travailler autrement, à fonctionner autrement, à parler autrement », ce qu'ils répètent depuis deux ans, sans oser se poser la question : « Pourquoi n'y arrivons-nous pas, depuis le temps ? » de peur de trouver la réponse : « Parce que nous sommes incapables de bâtir un projet antilibéral face à la mondialisation et à l'Union européenne telle que nous l'avons construite : nous ne pouvons pas continuer à être socialistes à Paris et libéraux à Bruxelles et à Strasbourg : alors, faute d'affronter cette contradiction, nous n'avons rien à dire ». Et ceci est vrai pour toute la gauche européenne, pas pour le seul PS français.

Il n'est pas impossible que nous nous acheminions vers une disparition progressive de la gauche en Europe, que la droite puisse bientôt débaucher non seulement certaines de ses personnalités mais aussi certaines de ses idées tout à fait libéralo-compatibles, et que le futur bipartisme (car la démocratie génère toujours au moins un bipartisme, et, le plus souvent, des pluripartismes) ne naisse, une fois la gauche disparue (ou besancenomélanchonisée sous le seuil des 10%), de futures scissions dans l'UMP aujourd'hui imprévisibles.
11. Gervasio Pola le 08/06/2009 14:15
Le Groupe Reprise souhaite attirer l’attention de la société française tout entière sur l’événement majeur de ce scrutin du 7 juin 2009 pour les élections européennes, à savoir le fort taux d’abstention (près de 60 %). Ce taux étant sensiblement le même sur toute l’Europe, il est urgent de le considérer comme l’expression d’une force politique qui s’exprime en refusant d’aller aux urnes pour un scrutin dont l’issue ne pouvait garantir une refondation de l’institution européenne dans une optique de fonctionnement plus directement démocratique.
Tant que les membres de la Commission européenne seront désignés de la façon dont ils le sont, méprisant l’avis des citoyens qui devront accepter ensuite d’exécuter sans rechigner leurs décisions et directives officielles, cette force signifiante grandira et trouvera sans doute dans un avenir proche d’autres modes d’expression afin de faire valoir un ensemble d’exigences portant vers plus de transparence démocratique, d’exigence sociale et environnementale.
Gervasio Pola est membre fondateur du Groupe Reprise.
12. Claire Strime le 08/06/2009 14:25
Tiens, c'est bizarre, aucun commentaire sur le nombre de votes blancs et nuls...
Il ya quelques années on me sermonnait le leitmotiv "La politique a horreur du vide."
Eh bien pour une fois c'est vrai, si les Républicains de Progrès (donc de gauche) ne sont pas là, ce sont les libéralo-libertaires obscurantistes qui occupent l'espace Spectaculaire.
Ajoutez à cela un télémonarque capable de coups tactiques, qui sait bien discerner quels sont les opposants de pacotille de ceux qui ne le sont pas, et qui dispose d'1 hypermonopole médiatique...(Il a d'ailleurs 1coup d'avance car il me paraît difficile pour la gauche de remporter les régionales).
13. Philippe Calloix le 08/06/2009 14:27
Pour accompagner ces quelques commentaires je rajouterai que la droite n'a jamais rien proposé politiquement sinon d'accompagner le capitalisme dans son bon fonctionnement, qui, je le rappelle, consiste à aspirer les richesses produites par le travail d'autrui au bénéfice de quelques-uns, un peu comme on accompagne une personne condamnée par une grave maladie vers la mort. Seulement, et je prends volontairement à partie le MRC, je ne me souviens pas non plus avoir été témoin de propositions révolutionnaires lorsque j'y était permanent, portant à remettre en question ce système (qui n'en est pas un…), poussant à envisager une "sortie du capitalisme" comme le souhaitait André Gorz. Rarement ce penseur (un des pères de l'Ecologie politique) a été cité du côté de la rue de Bourgogne (encore moins du côté du Faubourg-Poissonnière…), alors qu'ils donnent précisément dans son œuvre des clés pour envisager un autre système de répartition des richesses, et pas seulement entre pays riches et pays en voie de développement, mais bel et bien au sein même de notre société qui, de pseudo-abondance, devient de réelle raréfaction des biens et services pour tous.
Alors que le PS soit incapable de formuler ceci, c'est une chose entendue depuis des lustres, vu qu'ils appartiennent tous plus ou moins à ce système dévorant et en vivent largement pour ce qui est des cadres de ce parti. Il se peut, et c'est là où je veux en venir, qu'Europe écologie soit le MDC du XXIe siècle. Jean-Pierre pourrait en tirer une quelconque fierté, mais je crois que le MRC devrait se demander pourquoi il a raté les marches qui menaient à cette position alors qu'il en était temps (dès 1997 je pense).
14. Michel PIllier le 08/06/2009 15:40
La grève des urnes a été massivement suivie. C'est le résultat majeur, massif, et roboratif de ces pseudo-élections.Le fait est là : 60 % des français ( et principalement ceux qui se sont sentis floués par la forfaiture du Traité de Lisbonne adopté sans consultation après qu'ils aient rejeté le traité "constitutionnel" en 2005) ont refusé de collaborer. Cette résistance est une bonne nouvelle ! Le boycott est aussi une arme citoyenne.
Notons au passage que les citoyens n'ont pas suivi le mot d'ordre absurde de vote blanc ou nul (comment peut-on avoir eu avoir une idée aussi saugrenue quand ces votes ne sont comptabilisés nulle part, ni dans l'abstention ni dans les suffrages exprimés ???)
Dans ces conditions tous les commentaires qui glosent sur les résultats en suffrages exprimés sont au mieux surréalistes, au pire malhonnêtes. La liste de l'UMP arrive en tête... mais avec moins de 12 % des inscrits.
Quant au PS, sa punition n'est que justice. Souhaitons-lui d'en faire bon usage.
Le reste n'est qu'épiphénomène. Les écolos, sponsorisés par Yann Arthus Bertrand, ont engrangé un score bien ambigü qui a l'avantage de lever l'hypothèque Bayrou.
Un mot sur le Font de gauche : il a fait un (petit) succès d'estime et il faut s'en réjouir. Souhaitons au Parti de Gauche (faux-nez du PCF dans cette élection) d'être capable de se hisser maintenant au-dessus de son attitude récente s'il veut réellement construire un rassemblement de la gauche républicaine.

15. Claire Strime le 08/06/2009 16:40
Pour ce qui est de la "rupture avec le capitalisme", si on ne trouve rien dans les discours du MDC, on peut aller chercher dans les documents du CERES.
Après tout rien n'oblige les gens d'esprit à subir la tyrannie du temps court .
Comparaison n'est pas raison: JPC a dit au moins 3 fois NON au Système, M.Cohn-Bendit et consorts ne savent que dire OUI-OUI aux véritables maîtres de ce monde et au(x) prince(s) qui nous gouvernent (car il est clair qu'il y a 1 forte part d'action télévisuelle élyséenne dans le score des Verts-certes pas que...). Donc la comparaison s'arrête là (peut-être qu'1 comparaison avec M.Bayrou, qui connut lui aussi 1 période faste où Marianne faisait sa promotion serait plus pertinente, mais JFK ne semble pas porter bonheur à ceux dont il fait l'éloge flatteur).
16. Gervais le 08/06/2009 17:34
D'accord avec mael, il faut construire une force républicaine sociale et populaire et engager des discussions avec Debout la République qui a eu le courage de présenter des listes malgré les difficultés.Le score dans le Nord Ouest est équivalent à celuide JPC il y a dix ans.
17. Pascal OLIVIER le 08/06/2009 18:18
On pourrait presque remercier Nicolas Sarkozy . Après avoir débarrassé le Parti Socialiste de son mentor libéral-social, Dominique Strauss-Kahn, par un exil doré qui ressemble fort à un bannissement ( voire mon billet “DSK, le Masque de fer”), Nicolas Sarkozy a mis un coup d’arrêt aux ambitions de François Bayrou de réitérer la stratégie de François Mitterrand : prendre la France par la gauche.

Dans le rôle du second couteau, Daniel Cohn-Bendit a parfaitement rempli sa mission. Nous saurons assez vite quelle sera sa récompense.

Le Parti Socialiste est à terre. S’il veut se relever, il ne lui reste plus qu’à faire appel à Jean-Pierre Chevènement, de fermer enfin la parenthèse libérale ouverte en 1983 et de se débarrasser du carcan pseudo-européen instrument de notre vassalisation à l’empire américano-anglo-germano-turc afin de retrouver notre indépendance, notre liberté, notre prospérité et notre influence dans le monde.

Félicitations à nos amis de Debout la République qui avec un score autour de 2% ont réalisé, vu les circonstances, une véritable prouesse.

La critique de gauche de l’islam que j’appelais de mes vœux, ne peut plus attendre si nous voulons retrouver le peuple. Nous ne pouvons pas continuer à laisser seule “Riposte Laïque” sauver l’honneur de la gauche.

Il n’y a rien de plus droitier, de plus efficace contre la gauche, de plus gauchicide que l’islam et dans les périodes troubles qui s’annoncent, grande pourrait être la tentation de nos oligarchies d’utiliser ce formidable instrument de coercition qu’est l’islam.

Il faut faire vite avant qu’Obama-Caracalla ne se transforme en Obama-Constantin et n’organise l’islam en religion de l’Empire. L’obscène révérence d’Obama devant le roi d’Arabie Saoudite et le discours du Caire, ne sont qu’un début.

Si dans cette distribution Jean-Pierre Chevènement se voit en inoculateur des ferments de le laïcité et des Lumières dans l’islam à l’instar de ceux qui ont distillé l’humanisme antique dans le christianisme, ils se trompe lourdement. Il serait temps de se débarrasser du mauvais génie daté que fut Jacques Berque. “Les nouvelles Andalousies” révées par celui-ci sont en réalité un cauchemard. Nous savons tous maintenant que le postulat est un faux, produit de la mythologie et de la propagande islamique.

Régis Debray, en 2003, dans sa contribution épistolaire à la commission Stasi, Ce que nous voile le voile - La République et le sacrée, avait écrit : “Même si on ne prévoit pas de guerres ethniques et religieuses en Europe avant 2030 ( les conflits dit de défédération étant les plus cruels ), il y a, dans l’immédiat du pain sur la planche ; le découper de travers ferait un mauvais début”.

Ne pas découper le pain de travers voilà notre mission.
18. Géry le 08/06/2009 20:57
Belle victoire que celle de ceux qui ont appelé à s'abstenir!
Au moins, on aurait pu appeler à voter en barrant le bulletin d'un "NON!"

Monsieur Chevènement a-t-il conscience de la haine et du mépris qu'il suscite à gauche et qui ne s'éteindront pas avant de longues années après sa mort? Que cherche-t-il encore à reprendre langue avec ces gens-là? Martine Aubry peut faire tous les discours qu'elle veut, rien ne sera possible car elle ne tuera jamais le père et son opeuvre dévastatrice: l'Europe ultralibérale et de la mise au pas mise en place par l'Acte Unique et son travail à la tête de la Commission.

Il est déplorable qu'il n'y ait eu aucune tentative de rapprochement, même tactique et circonstancié, entre M. Chevènement et M. Dupont-Aignan lors de ces élections.
Il en eut résulté un message fort à destination des français: il y a des choses plus importantes que le petit jeu des partis, il en va désormais de l'avenir de la France comme d'un pays où il fait bon vivre (les seules zones où cette menace n'est pas ressentie votent DCB).
Quand on voit que NDA, inconnu, ostracisé, méprisé, a fait 1,78%, on se dit qu'il ne manquait pas grand chose pour atteindre les 3% qui assuraient le remboursement des frais... Monsieur Chevènement, en portant des listes, aurait eu des élus.
Pourquoi cette obsession à vouloir changer la gauche alors que les facteurs les plus objectifs indiquent que la gauche de gouvernement a créé le cadre institutionnel qui rendra éternellement impossible toute politique économique et sociale différente?
Un bon score des républicains des deux rives -- qui aurait présenté l'atout, par rapport à Bayrou, d'être bien plus qu'une aventure de personnes -- aurait constitué le vrai coup de tonnerre de ces élections: quelques % d'abstentionnistes se seraient volontiers déplacés.
Il y a des gens "trop de droite" à DLR? Mais il aurait été possible de se mettre d'accord sur un programme technique, qui auraient valu référendum sur quelques exigences destinées à casser le capitalisme financier et l'infrastructure réglementaire de la libéralisation des services publics.

Quelle occasion gâchée, il n'y en aura pas d'autre.
Quand on pense à ce que fut M. Chevènement.
19. Elie Arié le 08/06/2009 21:36
Extraits du chat de Gérard Courtois, directeur éditorial du "Monde"

http://www.lemonde.fr/elections-europeennes/chat/2009/06/04/quels-enseignements-tirer-des-elections-europeennes_1202123_1168667.html

"Le succès de l'UMP, en dépit de la crise, lui donne indéniablement des marges de manœuvre supplémentaires. Le sondage que nous avons réalisé avec TNS Sofrès/Logica hier témoigne que plus du tiers des Français souhaitent que les réformes engagées par le gouvernement se poursuivent et 32 %, qu'elles s'accélèrent. Un gros quart seulement (27 %) souhaite qu'elles ralentissent.Nicolas Sarkozy a donc les coudées franches"

"Ce qui est certain, c'est que l'anti-sarkozysme, qui était le pari unique de François Bayrou et le pari principal du PS, a échoué. Et Bayrou et le PS ont oublié une chose : pour être convaincant, l'anti-sarkozysme aurait dû être accompagné d'une alternative politique crédible. Cela n'a pas été le cas.A trop cogner sur le chef de l'Etat, les centristes et les socialistes ont inquiété sans offrir de solution."

"la gauche française, comme les gauches européennes, est apparue tétanisée par cette crise, prise à contre-pied par l'argumentaire du chef de l'Etat et sans aucune imagination sur des propositions nouvelles."

"Non seulement Olivier Besancenot fait un score médiocre par rapport à l'espoir mis dans le Nouveau Parti anticapitaliste, mais en plus, le Front de gauche constitué par les communistes et Jean-Luc Mélenchon parvient tout juste à sauver les meubles de l'ancien PCF. De ce côté-là non plus le PS ne dispose pas d'alliés éventuels dynamiques."
20. yomanal le 08/06/2009 21:38
Je suis militant DLR et je suis absolument d'accord avec ceux qui préconisent un rapprochement DLR-MRC

C'est vrai que certaines personnes à DLR penchent vers la droite mais il y en a aussi qui penchent vers la gauche (j'en fais partie) Nous pourrions facilement trouver un accord sur ce qui nous rapproche. (Et on s'apercevrait alors que nous avons beaucoup de point communs et peu de points de désaccord)
21. Josette le 08/06/2009 21:51
Plusieurs éléments sont à prendre en compte pour expliquer ce résultat .

-N. Sarkozy afait campagne méthodiquement : voir ses différentes visites à nombre de villes ces derniers mois où il a pu s'exprimer ( à nos frais) devant des parterres militants qui ont donc été fortement mobilisés, militants motivés aussi par les retransmissions de l'anniversaire du débarquement, où le Président a été très présent.
Parallèlement, la campagne PS ......

-La campagne "écologiste" s'est achevée en apothéose sur le film Home que j'ai refusé de voir ce jour-là précisément. Parmi les votants, la projection de ce film la veille du vote a pu faire basculer un certain nombre d'insatisfaits ou d'indécis du PS ou du Modem ainsi que d'autres partis vers le vote Ecologie.

COnclusion :
-En politique, il ya les "pros" et .....les autres.

-Le problème des médias est un problème majeur de notre époque.
22. LENORMAND le 08/06/2009 22:41
J'ai regardé JPC ce soir sur LCP, bien comme d'habitude.
Peut-on m'expliquer ce que veut dire exactement 'refondation républicaine' ? Avec qui? Pour quoi faire ?
Le mrc sait très bien qu'il ne peut rien obtenir du front de gauche et encore moins du PS...Alors ?
Au fait ce soir à la place de JPC, il y'aurait eu NDA (DLR) la différence n'aurait pas été bien grande .... Bizarre non ?
Rapprochement MRC-DLR...C'est pour quand ?
23. Elie Arié le 09/06/2009 00:09
L’hydre tricéphale, "Europe écologie" de Daniel Cohn-Bendit a eu un double coup de pot comme jamais dans une campagne électorale. D'une part le pétage de durite en direct chez France 2-Chabot du chevalier Bayrou sans heurts et sans reproches. Celui qui se voulait au dessus de la mêlée, au dessus du système, à taper en dessous de la ceinture pour se faire éconduire par des électeurs ne voyant qu’un gamin hargneux mauvais à qui ont retire son jouet. Celui qui fut de toutes les batailles parlementaires avec la droite et qui avançait depuis peu avec le faux nez du ni droite, ni gauche s’est donc vu décocher une bonne droite électorale doublé d’un crochet du gauche Européen. Celui qui faisait de son fer de lance ‘ lanti "casse toi pauv con" se l’est vu signifier ce dimanche soir 7 juin. Depuis le fameux débat du jeudi soir l’écolo euro-libéral DCB lui en a fait voir des vertes et des pas mures et lui a pourri toute ambition présidentielle.

D'autre part la projection fortuite du film Home voulant coïncider avec la journée de la terre s'est transformée en journée d'Europe Ecologie. Résultat : coup de fusil à double détente, deux blessés graves, le PS et le MODEM.

Pour le PS, parangon de l’Europe ultra libérale (Masstrich, Amsterdam, OUI au TCE, qui ne dit rien consent pour Lisbonne) s’est vu boudé par les jeunes et les classes populaires et a vu boutée hors de l’hémicycle Européen une grande partie de ses élus. Déjà apparaît le logiciel version 10.2 "embrassons nous Folleville". Après s’être déchiré, disputé les drôles de dames du PS, Royal et Aubry vont se rabibocher pour se partager les ruines branlantes du PS. Drôle de dames de "goche" qui pour l’une dirige sa ville avec le MODEM et qui pour l’autre voulait faire de son chef de file un premier ministre en cas de victoire.

Fabuleux de constater que ces deux-là et leur parti qui partage certaines idées avec le MODEM partagent aussi au soir du 7 juin une mémorable raclée avec celui-ci. Drôle de drame pour ces drôles de dames. La proposante n°1 d’une Europe fédérale s’est transformée en perdante n°1. Tant qu’à l’autre n°2, Royal, qui à amené le ver MODEM dans le fruit PS a été absente de tout les débats le soir du résultat et inconnue au bataillon PS en déroute. Nul doute que ce fut de la bravitude.


A travers le vocabulaire du PS suinte l’adhésion au néo-libéralisme Ainsi quand le printemps de la liberté d’Aubry oppose au protectionnisme le "juste échange", réponse à l"ordre juste" de la fra-ter-ni-té de Royal, c’est juste l’ordre des mots qui change. Le vocabulaire alambiqué dissimule la crainte du mot. L’épouvantail protectionniste, peur commune du libéralisme et de la sociale démocratie, devient valeur commune. L’hypocrisie, la fourberie multi protéiforme du PS sont devenues un mode de pensée. On flingue par exemple l’ultra libéral Barroso mais on oublie deux de ses cadres "socialistes"installés aux manettes des très libéraux OMC et FMI.

Le premier, Pascal Lamy, chantre de la mondialisation libre échangiste, met en place via l’OMC, l’Accord Multilatéral sur l'Investissement dit AMI. ((Çà ne s’invente pas). Négocié en catimini des peuples, force de frappe libérale la plus débridée qui proposait entre autres de donner la possibilité aux multinationales d’assigner en justice les États pratiquant le protectionnisme. Rendant aussi responsable l’État, celui-ci se retrouvait obligé d'indemniser l’entreprise bloquée par des grèves et manifestations. En outre il proposait le démantèlement des lois sociales, environnementales et d’aide au développement. Lamy, l’éternel pourfendeur de la préférence nationale, pratique d’aussi bon cœur la dérégulation à outrance.

Le second, Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fond Monétaire International, le fer de lance du libéralisme éhonté, du capitalisme sans entraves. Des mesures exigées: ouverture du pays aux capitaux étrangers, au commerce international, libéralisation du marché du travail, encouragement à sa dérégulation à sa dérèglementation, réduction du poids de l’État, privatisation de nombreux secteurs du service publique contre… un prêt intérêt compris. Un marché de dupes du pays emprunteur doublement étranglé par des intérêts et une cure d’austérité ultra libérale. Du Sénégal au Ghana, de la Guinée à la Mauritanie, le dogme ultralibéral appliqué à ces économies en développement concentre les richesses aux mains d’une minorité, parfois étrangère, amenant la concentration du foncier, l’expropriation, la paupérisation du pays. Un remède de cheval à décimer toute une écurie. Au FMI le bonheur est dans le prêt.

Au soir du 8 juin s’est vu un divorce avant mariage de la perfidie du PS et de l’hypocrisie du MODEM. L’élection Européenne aura donc fait capoter cette union. Les divorces comme les trains peuvent en cacher un autre. Ainsi les électeurs du PS risquent eux aussi de rompre définitivement pour avoir été trop souvent cocufiés.
24. Claire Strime le 09/06/2009 12:42
L'antisécuritarisme débridé qui tient lieu de politique à la direction Aubry du PS (et à d'autres) ne les a pas protégés de la concurrence de plus antisécuritaire (et communautariste) qu'eux.
Le PS français est toujours sous le choc du NON français de 2005, mais cette fois-ci il entraine dans sa chute le reste de la social-démocratie libérale européenne.
Heureuse exception française en politique (aidée cette fois-ci par les NON hollandais et irlandais).


Vive la Nation. Vile la République, vive le Socialisme et vive la France!!!
25. Raynald91 le 09/06/2009 22:03
Je suis militant de DEBOUT LA REPUBLIQUE..
A DLR, il n'y a pas de gens trop à droite, il n'y a pas de gens trop à gauche, il y a des républicains qui essaient de fair en sorte que les Français relèvent la tête, et refassent de la France un pays où il fait bon vivre...un pays avec des services publics dignes de ce nom, avec des entrepises qui n'ont pas envie de délocaliser , etc etc...
Franchement, si l'on prend d'un côté le programme de DLR, et de l'autre le programme du MRC: quelles sont les différences?
si l'on prend les discours de DUPONT-AIGNAN d'un côté, et de l'autre les discours de CHEVENEMENT: quelles sont les différences?...
J'ai toujours été à droite (RPR, RPF, UMP/DLR, puis DLR), et je me dis, n'est-il pas temps de chambouler ce clivage gauche/droite???
26. BA le 10/06/2009 11:35
Dans toute l’Union Européenne, quel est le taux de participation aux élections européennes ?

En 1979, le taux de participation aux élections européennes était de 61,99 %.
En 1984, le taux de participation aux élections européennes était de 58,98 %.
En 1989, le taux de participation aux élections européennes était de 58,41 %.
En 1994, le taux de participation aux élections européennes était de 56,67 %.
En 1999, le taux de participation aux élections européennes était de 49,51 %.
En 2004, le taux de participation aux élections européennes était de 45,47 %.
En 2009, le taux de participation aux élections européennes était de 43,1 %.

http://www.elections2009-results.eu/fr/turnout_fr.html

Quand on regarde le graphique ci-dessus, on constate que plus on fait l’Union Européenne, plus les électeurs s’abstiennent.

Le divorce entre l’Union Européenne et les électeurs est consommé.

L’idée européenne est morte.
27. Elie Arié le 10/06/2009 13:05
À propos de mon commentaire N° 23 , maintenant paru sous forme d'article dans Marianne2Fr (http://www.marianne2.fr/Europeennes-un-naufrage-du-PS-peut-en-cacher-un-autre!_a180624.html) , peut-être aurait-il fallu aussi mentionner explicitement l'AGCS dans le cadre de l'OMC du camarade Pascal Lamy dont les travaux visent à une destruction de "tous" les services publics conformément à la 4ème étape de la théorie de Hayek (voir le film "Let's make money").
28. GUGUS le 15/06/2009 11:41
On peut voter blanc, nul, ou s'abstenir, le résultat c'est qu'il faudra travailler jusqu'à 67 ans dans un premier temps et 72 ans plus tard si l'on en croit certaines instances européennes. Rester l'arme au pied ou faire mine de vôter entraîne toujours une regression sociale.
Mais avant de rassembler la Gauche, il faut faire le ménage en son sein, Manuel Walls approuve l'âge de 67 ans pour la prise de retraite comment faire confiance à un citoyen pareil.
29. Decombe le 25/06/2009 08:51
Bonjour

J'ai milité pour DLR pour ces élections et j'étais légèrement déçu qu'en ayant des proximité non négligeable avec NDA, JPC ne se rapproche pas un peu...
Pourquoi pas un grand pôle républicain DLR-MRC ? Franchement, au niveau des idées, je ne voit pas ce qui peu bloquer : nous partageons l'essentiel de nos points de vue. Si parce que NDA est plutôt à droite vous refusez une alliance, vous n'arriverez jamais à percer.
De plus, DLR n'est pas mort : 1,8 pour cent au niveau national, c'est un bon socle...il faudra continuer et si le MRC ne veut pas couler ainsi que NOS idées communes, il faudra s'allier et aller au charbon !
Monsieur, Chevènement nous vous apprécions.
Vous êtes le bien venu

Cordialement
30. Michel Pillier le 25/06/2009 22:02
Toute ma sympathie pour le message de Decombe. En effet, les idées de DLR sont sans doute les plus proches des nôtres en matière européenne.
Ceci dit, on ne peut pas nier la réalité : avec à peine 1,8 % des expimés (c'est a dire 0,7% des inscrits), ces idées ne disposent d'aucun "socle". Que pèserait le "grand pôle républicain" DLR-MRC ? Peu de chose. Cette tentative là a déjà été faite en 2002 et je ne me souvient pas que NDA y ait adhéré. Elle a échoué. C'est dommage mais c'est comme ça.
Il est vrai qu'un grand pôle républicain est nécessaire, mais dans la période actuelle, il ne pourra se structurer qu"autour d'une gauche refondée et rassemblée. La crise et la déculotée du PS nous y aident. Si la mayonnaise monte et si NDA veut en être, il sera le bienvenu.
31. Claire Strime le 26/06/2009 15:18
N'adhérant ni à DLR, ni au MRC (ni à rien d'autre en ce moment) je me permets de faire remarquer qu'il s'agit de l'éternelle histoire de la charrue et des boeufs, mais dans ce cas personne n'a envie de jouer le rôle des boeufs.
32. Raynald91 le 26/06/2009 17:56
@Michel Pillier
"Il est vrai qu'un grand pôle républicain est nécessaire, mais dans la période actuelle, il ne pourra se structurer qu"autour d'une gauche refondée et rassemblée."
De quelle gauche vous parlez?
du PS, je ne le pense pas
du Parti de Gauche et du PC, alias le Front de Gauche qui rejettent tout idée de nation, car ils considerent que la nation et fascime, c'est la même chose...
C'est pour cette raison que les discussion entre le Front de Gauche et le MRC pour les élections européennes ont échoué...
Quant à Besancenot et le NPA...c'est l'internationalisme a outrance...
Alors, je ne vois pas où l'on peut créer un pôle républicain parmi ces mouvements...
De toute manière, le pôle républicain ne se fera qu'en faisant abstraction complète des termes "gauche" et "droite" ...
33. Michel Pillier le 29/06/2009 02:04
Je parle d'une gauche "refondée et rassemblée", qui reste évidemment à construire. Il s'agit donc de dépasser les boutiques existantes, précisément parce qu'elles ne sont pas à la hauteur de l'enjeu. Je reconnais que c'est une démarche difficile, mais c'est la seule voie qui puisse offrir une chance de rassemblement majoritaire,
La vraie question n'est pas avec qui, mais pour quoi faire.
Je ne crois pas que nous puissions faire abstraction complète des notions de droite et gauche, qui sont enracinées dans notre histoire politique. Je rappelle que la gauche est née après 1789 de l'opposition au droit de veto du roi lors du premier processus constuttionnel. La gauche et les idées républicaines sont historiquement liées.
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